» L’écriture manuscrite, en tant qu’habileté,
peut ne pas sembler importante compte tenu
de la fréquence à laquelle nous utilisons
un clavier; mais, même au XXI e siècle,
il est toujours nécessaire d’écrire lisiblement.
Archives de catégorie : Graphisme
Une épidémie de dysgraphies ?
Selon Liliane Lurçat, directrice de recherche honoraire
au CNRS, psychologue, spécialiste de l’écriture et
du langage écrit de l’enfant :
» L’apprentissage de l’écriture se fait par le lien
entre le geste et le centre du langage dans le cerveau.
Il nécessite une posture spécifique pour libérer le tronc,
qui entraîne ensuite la main.
L’apprentissage du geste se fait à la maternelle.
L’écriture en script, par exemple, est à bannir
car elle crée une discontinuité qui trouble
la perception des mots.
Dysgraphie (1)
L’écriture, transcription graphique du langage,
permet de laisser une trace de nos paroles
et pensées avec le plus souvent une nécessité
de transmission.
Il s’agit d’une forme symbolique de langage
exprimée par des signes isolés appartenant
à un code partagé.
L’écriture dépend de l’apprentissage scolaire, des rapports de l’enfant
avec l’école, de l’importance de l’apprentissage dans la dynamique familiale
et de la valeur symbolique de l’écrit.
Maîtriser des gestes graphiques
Le geste graphique
Le premier objectif du graphisme est de délier le geste.
Les activités graphiques permettent en partant de simples traces,
d’enchaîner des lignes simples, (dis)continues, orientées dans l’espace.
Pour l’enfant,il s’agit de contrôler progressivement des gestes dans
différentes directions.
Avant deux ans, si l’enfant se saisit d’un
scripteur, il ne s’aperçoit pas toujours
de la trace qu’il laisse… Quelquefois, il ne
la regarde même pas. Vers deux ans il
expérimente cette trace, par un simple
contact de sa main dans le sable de la
plage, sur la buée d’une vitre,avec de la
nourriture sur ses vêtements ou sur la table !
Apprendre à écrire pour un gaucher…
Le nombre de gauchers est
relativement peu important :
selon les études on comptabilise
en Occident environ 10 %
de gauchers, 73 % de droitiers,
8 % d’ambidextres, le reste étant
mal affirmé. Il y a plus de garçons
gauchers que de filles gauchères
et la latéralisation des garçons est
plus lente que celle des filles.
Apprentissage des lettres… D.Nancy
Article de
Dominique NANCY
à lire sur
le site de
l’université de Montréal
(…)
La pire approche: la modalité script-cursive
«Qu’ils apprennent à écrire en script ou en cursive, les enfants sont
avantagés lorsqu’un seul type d’écriture est enseigné, dit-elle.
Le double enseignement ne favorise pas l’acquisition d’un geste moteur
automatisé, lequel joue un rôle important en matière d’orthographe et
de textualité.»
Dessin, graphisme ou écriture ?
Texte disponible
sur le site de la
circonscription de Mortain
Académie de Caen
Le dessin,
les activités graphiques
et l’écriture sont
trois activités distinctes.
La différenciation entre dessin, graphisme et écriture est un élément
clé de la mise en place d’une véritable pédagogie de l’écriture.
L’objectif est l’obtention d’une écriture fluide, bien gérée dans
ses enchaînements, dans ses dimensions, son inclinaison
et sa disposition dans la page.
Programmer des activités graphiques
Le guide s’adresse aux élèves
de petite et moyenne sections
grâce aux variables de simplification
ou de complexification présentées.
En effet, elles permettent de
différencier la complexité des
activités.
L’introduction et l’appropriation
de chaque geste se fait grâce
à une variété d’activités
appropriées : motrices, visuelles,
tactiles et graphiques.
Apprentissage du geste graphique
C’est dans l’apprentissage
du geste graphique
que l’enfant
apprend toutes
les composantes
de l’écriture.
le niveau moteur (0-2 ans)
Les mouvements sont larges et ouverts, ils partent et/ou reviennent
vers le corps. Les tracés se font en bougeant le bras à partir de l’épaule.
L’enfant effectue des balayage horizontaux, des croisements.
Il est dans le geste qui n’est pas contrôlé.
Les outils sont saisis à pleine main.
L’enfant ne s’intéresse que progressivement à son tracé et produit
des formes aléatoires. C’est la période des gribouillis.
L’espace graphique n’est pas encore repéré, l’enfant explore les surfaces
et peut déborder.